Dans un monde d'illusion a été créé le Firefly Mansion, pour corps et âmes perdues.
 
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Hug Lesson n°1 ▬ Luna & Alberto

Alberto Gomez
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Alberto Gomez
Mer 23 Mai - 23:37


Qu'est-ce que c'est beau. C'est fabuleusement beau, n'est-ce pas Alberto ? Oui il aime toutes ces lumières, toutes ces couleurs qui envahissent l'espace et le temps. Et ces petites créatures, toutes ces petites créatures qu'il n'a encore jamais vu. Il voudrait s'approcher, les prendre dans ses mains, mais il n'ose pas. Il ne peut pas, il se l'interdit. La voix de sa mère résonne encore dans sa mémoire. "Non ne le touche pas, tu vas encore lui faire mal !" et ce à chaque fois qu'il prenait l'initiative de s'approcher du moindre animal. Il avait fini par comprendre la leçon, à se tenir loin de toutes ces adorables petites choses.

Il continue de marcher droit devant lui, émerveillé avec ses yeux d'enfant dont la pureté n'a jamais été trahi, même pendant ses combats. Même ce soir, quand il allait tomber K.O. sur le ring et que son adversaire s'est acharné sur lui avant qu'il ne s'effondre. Là encore il n'a pas compris, quand est-ce que le jeu a-t-il dérapé autant ? Lui, jamais il ne va trop loin, il en est certain. Alors pourquoi les autres le font ? Ça n'a plus d'importance maintenant. Maintenant il est libre. Libre de continuer à marcher tout droit vers cet inconnu qui l'attire tant.

Avec sa lèvre fendue et son nez cassé, il sourit. Après une semaine d'absence, son sourire est revenu, bien plus beau encore qu'à l'accoutume. Comme cette maison est belle, chatoyante, chaleureuse et accueillante. Comment résister à la tentation d'y rentrer ? Après tout il se fait tard, il faut bien trouver un toit. Il ne pourrait pas revenir en arrière, autant rester ici. C'était comme si cette grande bâtisse l'appelait de l'intérieur. Il ne lui en fallut pas plus pour franchir le pas.

Franchir le pas de la porte, et c'est encore un nouveau monde qui s'offre à lui, plus extraordinaire encore que ce qu'il voyait dehors. Il faisait chaud, il faisait bon. Les murs bougent et ne se ressemblent pas, change de couleur, de texture. Il retire ses vieilles baskets à l'entrée et voilà que le sol ronronne en accueillant ses grands petons endoloris par la marche. Il rit doucement, joyeux, activant ses orteils pour gratouiller la douce fourrure opaline sous ses pieds. Elle lui rend bien, apaisant ses douleurs, ronronnant de plus bel.

Fasciné, Alberto s'engage dans la grande bâtisse. Elle semble bien plus grande à l'intérieur que de l'extérieur. Ce n'est pas pour lui déplaire, et puis c'est tellement beau aussi. Il croise un piano bleu qui lui sourit, accompagnant ses pas par quelques notes diablement entraînantes. C'est merveilleux. Et puis un grand lapin rose. Aussi grand qu'un enfant. Il vient à sa rencontre, s'approchant tout près, agitant son petit museau curieux contre la main de la montagne de muscles. Il rit en s'agitant, ça chatouille ! Craintif et maladroit, le grand garçon se risque à lui caresser la tête. Rien ne se produit.

Soulagé, Alberto gagne en assurance, approfondissant un peu ses caresses alors qu'il vient s'agenouiller devant l'animal pour être à ses hauteurs. Tout content, la grosse peluche vivante couine de joie et vient tourner autour de l'espagnol. Qu'est-ce qu'il est drôle se lapin rose... Terminant sa course, l'animal rétrécit et vient se loger dans la paume de sa main. Il y dépose un objet avant de mystérieusement disparaître. Alberto ouvre la main et pousse un léger souffle de surprise. Il ne s'attendait pas vraiment à ça.

C'est une clé, un jolie clé toute dorée pendue à un porte-clé indiquant le chiffre 4 avec le symbole d'un lit. Pas futé mais pas idiot non plus, le grand garçon comprend bien qu'il doit s'agir des clés d'une chambre. Il se relève doucement, baillant la bouche grande ouverte. À cette heure-là il devrait dormir déjà. Quelle heure est-il au juste ? Oh. En faite ça non plus ça n'a plus vraiment d'importance. Il voudrait juste dormir alors ni une, ni deux, le voilà parti à la recherche de la serrure que cette clé doit ouvrir.

S'enfonçant dans les dédales du manoir, Alberto profite de son voyage alors que jamais son sourire ne quitte ses lèvres. Puis le chiffre 1 le regarde passer, bien renfermé sur lui. Puis c'est au tour du 2 qui sautille sur sa porte close. Ce doit être par ici, aucun doute. Pieds nus, le grand garçon avance doucement, inspectant chacune des portes et des pans de murs qu'il croise jusqu'à finalement trouver le numéro 4. Celui-ci a les yeux mi-clos, il semble presque endormi avant de voir le grand bonhomme devant lui.

C'est étrange, la porte n'est pas fermée. Elle est ouverte, à moitié seulement. Et puis un soupir. Doux comme une brise un matin de printemps. Alberto hésite, trépigne devant la porte. Il ne voulait déranger personne, le lapin s'était surement trompé. Mordillant sa lèvre fendue, il essuie le liquide rouge qui a sécher sous son nez cassé avant que la porte ne s'ouvre toute seule, silencieuse, poussée par le chiffre 4. Tout doucement, elle dévoile une chambre qui semble bien plus normale que le reste de cette maison. Elle contient plusieurs lits.

Et visiblement plusieurs personnes, dont au moins une de présente. La porte termine de s'ouvrir dans un petit grincement sonore, te dévoilant ainsi le visage plein de stupeur de ce grand dadet qui toucherait presque l'encadrement de la porte avec sa tête. Ses yeux ambrés sont grands ouverts et te fixent avec une grande admiration, toi qui es assise là sur l'un des lits, ta cascade d'or nouée en un chignon sophistiqué et le visage songeur. Toi et tes grandes ailes immaculées, au repos, repliées contre ton dos.

« Woooaaaah ! Comme vous êtes belle ! Comme vous êtes jolie ! Vous êtes un ange ? Est-ce que je suis au paradis ? Est-ce que ça veut dire que euh... Que je suis mort ? »

Souffle-t-il à ton égard, avec sa voix de grand enfant qui découvre un merveilleux secret.

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Luna Walker
Ven 25 Mai - 16:15

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Le temps avait repris son cours et tu étais là, sur ton lit, à lorgner l’horizon coloré. Tu méditais sur ce nouveau monde et heures faisaient, tu n’avais guère vu le soleil décliner lentement. Ses rayons éclairaient ta chambre de couleurs chaudes, procurant une atmosphère de détente. Tu soupirais longtemps, te frottant les yeux. Aucune réponse ne te venait, alors tu restais là, à déprimer. Tu n’avais pas envie de sortir, pas envie de voir cet univers changeant aux couleurs palpitantes, non tu voulais juste te reposer et oublier cet endroit noir. Il te hantait, il te quémandait depuis que tu avais percé son mystère. Mais tu ne voulais pas y retourner, tu ne voulais pas retourner dans l’obscurité, tu préférais ce monde teinté.

Tu frottais ta joue contre ton oreiller, avant de changer de côté. Les yeux clos, tu marmonnais une comptine, heureuse de pouvoir passer une journée à procrastiner. Tu t’enroulais dans ta couette tout en serrant contre toi, ta peluche qui s'apparentait à un lapin. Puis, au bout de quelques minutes, tu finissais par sombrer aux pays des rêves.

Après avoir passé, une bonne heure à lanterner, tu te réveillais en sursaut. Ta respiration devenait bruyante et ton cœur palpitant. Un cauchemar, le même que la dernière fois. Ce n’était pas croyable à quel point il paraissait réel, tu voyais le sang couler, tu ressentais les émotions comme si tu y étais. Le plus surprenant c’était que ça se déroulait sur terre, comme si un jour tu allais y retourner… Non, ce n’était pas possible, tu avais lu dans les livres qu’il était totalement impossible de quitter cet endroit. Tu soupirais, rassuré, tout cela n'était que le fruit de ton imagination.

Tu te redressais sur ton lit, laissant tes ailes se joindre à ton dos. Tu n’avais plus la force de les masquer et de toute manière personne n’allait rentrer dans la pièce, alors tu étais tranquille. Tu esquissais un sourire, quand tu trouvais ton carnet à dessin qui se trouvait sur le plancher. Tu le prenais, faisant défiler les pages. Ce n’était pas terrible, mais on y retrouvait des dessins que tu avais pu faire sur terre, même des portraits… Tu laissais couler une larme, non, tu n’avais pas envie d’aller plus loin, c’était trop de nostalgie.

La chaleur devenait insupportable, tu décidais donc d’ouvrir la fenêtre et d’entrouvrir la porte pour faire un courant d’air. Tu te mettais en tenu légère, exposant tes courbes sans gêne. C’était dans ces moments-là, que tu appréciais être seule, pouvoir te mettre à l’aise la conscience tranquille. Tu soupirais, cependant c’était ennuyant, tu n’avais rien à faire, personne à qui parler et cette ambiance te rappelait une dure période. Tu commençais un peu à angoisser, à te torturer avec tes antécédents, non tu ne voulais pas penser à tout ça. Tu grimaçais, l’être que tu chérissais te manquait. Mais tu devais l’omettre, il était mort par ta faute, par ta stupidité. Si seulement, si seulement tu n’avais pas été un ange mais seulement une humaine. Néanmoins tu n’avais plus le droit d’être triste, tu devais sourire pour lui.

Un grincement venait effacer ta demi-lune, laissant place à l’inquiétude. Tu tournais tes prunelles dans la direction du bruit, avant de les écarquiller. La porte s’ouvrait lentement devant toi, dans un grincement des plus insupportable. Une fois ouverte, un bel homme se dessinait, te laissant dans une incompréhension la plus totale. Tu restais là, à le contempler sans bouger. Puis celui-ci ne tardait pas à faire le premier pas, te criant ses louanges d’une voix puérile. Tu rougissais, pas habituée à recevoir autant de compliments en même temps. La suite te faisait rire, il se croyait au paradis ? Quelle ironie, tu ne serais pas là, si ça l’était. Puis après avoir répété sa phrase dans ton esprit, tu prenais conscience que tu avais ailes apparentes, ainsi qu’une tenue peu adéquate pour une première rencontre. Tu ne savais plus quoi faire, lui hurler dessus ? Non ce n’était pas sa faute, ou alors rester comme ça ? Non, c’était beaucoup trop gênant.

« Hewoo ? »

C’était quoi ce mot… Tu étais tellement embarrassé que tu n’arrivais plus à parler ? C’était pathétique. Alors, tu décidais de te lever et d’adopter un radieux sourire. Après tout il venait d’arriver ici, tu devais paraître un minimum normal… Bon c’était déjà raté, mais tu te devais d’être gentille avec lui. D’un pas incertain, tu réduisais la distance, abandonnant ta peluche lapin sur ton lit. Une fois proche, tu levais la tête, plongeant tes prunelles bleutées dans les siennes.

« Merci pour les compliments… Pour répondre à ta question, non nous ne sommes pas au paradis, sinon je ne serais pas ici ! Et sinon… Je suis bien un ange… enfin j’en étais un… car maintenant je suis déchu. »

Tu gardais la tête haute, prenant la main de l’inconnu pour la serrer dans les tiennes. Ça te permettait de déstresser, le contact avec les personnes.

« Je suis désolé pour ma tenue d’ailleurs… Je ne m’attendais pas à voir quelqu’un, mais bon au fond je suis contente que vous soyez là ! »


Tu lâchais sa main pour reculer légèrement, les bras derrière le dos.

« Vous venez d’où ? Vous venez juste d’arriver pas vrai ? »

Tu étais tout de même curieuse à son sujet, après tout… il lui ressemblait.


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Alberto Gomez
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Alberto Gomez
Sam 26 Mai - 3:25


Un lapin. UN LAPIN, C'EST UN LAPIN !!! Du calme, ce n'est qu'une peluche. Oui mais tout de même... Si ta peluche est un lapin, c'est forcément que tu les aimes bien non ? C'est ce qu'Alberto se disait alors qu'il était à moitié hissé sur la pointe de ses pieds à scruter la peluche étendue sur le lit. Il finit par reporter son regard sur toi, rougissant légèrement alors que tu t'approchais de lui. Si sa mère ne lui avait pas appris qu'il était inconvenant d'entrer dans sa chambre alors qu'elle était peu vêtue, ça ne l'aurait sans doute pas gêné. Mais maintenant que la pudeur des autres était ancré dans son esprit, il était gêné de se dire que cela pouvait t'embarrasser.

Pourtant au premier coup d'œil, ça ne semblait pas être le cas. Alors ses rougeurs s'estompèrent tandis qu'il se plongeait sans gêne dans l'océan de tes yeux. Comme tu as de beaux yeux se disait-il, tout émerveillé par tant de splendeur. Il faut dire que dans son milieu, il n'avait jamais vraiment eu l'occasion de côtoyer de belles femmes, déjà parce que sa salle d'entraînement était réservé aux hommes, mais aussi parce que son coach le tenait éloigné de tout ceci. En effet, la seule femme avec laquelle il avait eu l'occasion d'échanger, c'était Melys, une dame sage qu'il considérait comme sa mère. Joignant ses mains dans son dos, il se mordille les lèvres en t'écoutant.

Après l'avoir salué d'un mot délicieusement mignon, tu lui expliques qu'il n'est pas vraiment au paradis, est que tu es bien un ange mais "Déchu". Déchu ? Mais qu'est-ce que cela pouvait-il bien dire ? Alberto ne connaissait pas encore ce mot. Dans son incompréhension, il penche la tête sur le côté, comme si cela pouvait l'aider à comprendre. Puis tu prends sa main. Ses rougeurs lui reviennent, ça non plus il n'avait l'habitude. Il ne côtoyer aucunes femmes, alors un contact physique avec une divinité féminine, ça ne pouvait que l'impressionner d'avantages. Oui tu étais une divinité pour lui, un ange, un véritable ange juste devant ses yeux, tout aussi beau que peuvent le conter les légendes à ce sujet, et les peintures qu'il a pu voir à l'école.

Tu t'excuses pour ta tenue, expliquant que tu n'attendais personne mais que tu heureuse qu'il soit là alors qu'il secoue la tête pour te signifier qu'il n'était pas gênait par ta tenue. Heureuse ? Pourquoi ? Est-ce qu'il était attendu ? Non ça ne fait pas de sens puisque tu n'attendais personne. Mais enfin, est-ce que cette situation avait un sens après tout ? En plus tu le vouvoie, ça lui donne l'impression d'être une personne importante. D'être juste... Important. Il se recule aussi quand tu lâches sa main, continuant de te contemplait avec toute l'innocence d'un enfant. Étrange contraste avec sa carrure de mastodonte.

« Eumh m-moi aussi je suis content de te voir ! Euhm je veux dire... Je pensais que j'étais tout seul. Et c'est triste d'être tout seul... C'est la première fois que je vois un ange en vrai ! Tu peux me dire tu tu sais. C'est bizarre qu'on me dise vous, on m'a toujours dit tu, même les monsieurs et les madames avec leur micro. Moi je viens de la ville à côté ! Euh c'est... Mont-go-me-ry. Oui je viens d'arriver! Et toi ? Tu viens d'où ? Tu t'appelles comment ? Moi c'est Alberto ! »

Articule-t-il en prenant bien son temps sur les mots qu'il avait du mal à prononcer. Il trépignait un peu sur place, tout content de rencontrer une nouvelle personne et de faire ami-ami. Il n'en avait jamais vraiment eu l'occasion, sauf avec Lily la fille de son coach. Et encore, il ne la voyait que très peu malheureusement. Puis un bruit sourd se fait entendre, comme quelque chose d'assez léger qui tombe sur le plancher. Alberto lève la tête et voit le pauvre lapin échoué au pied du lit. Il avait sans doute fini par glisser sur la couette. Tout de suite le grand garçon s'agite et vient soulever l'être de tissu, venant très soigneusement le reposer sur le lit. Dans son entreprise il s'assoit sur le matelas, celui s'enfonçant fermement sous son poids.

« Il est trop cool ton lapin ! Il s'appelle comment ? Il est tout doux... Tu aimes les lapins ! Moi j'adore les lapins, ils sont tellement mignons !! »

Souffle-t-il doucement, concentré à articuler les bras de la peluche comme s'il le saluait, venant d'un revers du bras se frotter le nez. Puis il laisse échapper un "aie !" douloureux, portant sa main a son nez cassé, glissant ses doigts sur la plaie de sa lèvre fendue.

« Ouille, j'avais oublié... »

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Luna Walker
Sam 26 Mai - 14:46

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Le grand enfant rougissait lui aussi, comme s’il n’avait jamais eu de tel proximité avec une fille. Tu n’y croyais pas, il était bien trop beau et il se jouait juste de toi. Tu avais l’habitude d’être manipulé, les personnes magnifiques de l’extérieur étaient souvent les plus dangereuses, car on tombait sous le charme avant de les connaître réellement. Alors tu gardais tes distances, malgré le fait qu’il ressemblait comme deux gouttes d’eau à l’homme que tu avais chéri.

L’homme n’avait pas l’air d’avoir compris tout ce que tu lui avais dit, penchant sa tête un air interrogateur. Tant mieux dans un sens, s’il ne connaissait pas la définition de déchu, tu ne souhaitais pas qu’il te juge et qu’il crie sur tous les toits que tu étais un monstre. Tu le laissais donc dans son incompréhension, en n’y accordant aucune importance.

Après ton long discours, la montagne s’écartais avec une figure tout aussi puérile. Ça ne lui allait pas, vu sa carrure… C’était plutôt étonnant, voir marrant, mais tu gardais un visage froid pour ne pas le gêner encore plus. Tu écoutais ses mots qui semblaient étudiés. Tu lui adressais un sourire, il était mignon, tu ne pouvais pas lui en vouloir. Ça devait être étrange pour lui le vouvoiement, mais tu avais été éduqué ainsi, c’était dans tes cordes, mais bon tu allais faire un effort. Celui-ci te bafouait une énième fois le fait que tu étais un ange, tu en avais conscience que les humains ignoraient ton existence sur terre. Après tout, tu te fondais dans le décor et tes ailes n’étaient pas voyantes, protégé par la volonté de ton père. Mais vu que tu avais été banni, il était possible, même pour les humains de les contempler, à ton plus grand regret.

Tu pouvais maintenant mettre un nom sur cette montagne de muscle, Alberto. Il venait des USA si tu ne te trompais pas ? Tu n’avais jamais mis les pieds là-bas, par manque de temps et surtout parce que tu avais perdu ton temps à déprimer pour des futilités… Bon sinon, tu ne t’étais pas trompée, il venait bien d’arriver. Cependant la ville d’à côté ? C’était vrai, il ne connaissait encore rien sur ce monde… Puis il voulait dire quoi par madame et monsieur aux micros… Tu étais perdue.

Alors que tu décidais après réflexion de répondre à ses interrogations, Alberto s’activait et se précipitait en direction de ton lit. Tu écarquillais les yeux, quel manque de finesse… Ah non, tu revenais sur ton jugement. C’était donc ça qu’il regardait depuis tout à l’heure, ton petit lapin en peluche. Tu gonflais tes joues, jalouse qu’il s’intéressait plus au lapin qu’à toi. Le pas léger, tu te dirigeais vers lui. Le garçon lui, s’asseyait, criant ses louanges à ta pauvre peluche. Il était réellement fan des lapins, bon un peu comme toi… Mais tu ne pensais que tout le monde préférait les chats et les chiens.

Tu effaçais ton attitude boudeuse, quand tu entendais Alberto exprimer sa souffrance. Inquiète, tu prenais la trousse de premier secours qui se trouvait sous ton lit, emportant avec la valise quelques vêtements sales que tu avais cachés là. Après observation, tu te rendais compte que ça servait à rien… Son nez était sûrement cassé et sa lèvre ouverte. Tu soufflais, t’asseyant à côté de lui, avant de chuchoter.

« Tu peux garder le lapin si tu veux, je te l’offre, tu as l’air d’adorer ça. Sinon, en réalité c’est une lapine et je l’ai appelée Yui. Ça veut dire chou en japonais !»


Si ça pouvait le consoler au moins… Avec toi ça marchait, alors pourquoi pas avec lui. Tu agitais tes jambes au bord du lit, tout en les fixant.

« Sinon moi c’est Luna, avant d’arriver ici j’étais en Angleterre. D’ailleurs à titre d’information, on arrive par hasard dans ce monde. Montgomery n’est pas la ville d’à côté, tu as juste dû emprunter un portail, un chemin qui t’a mené jusqu’ici. Je ne pourrais pas te dire depuis combien je suis ici, mais pas depuis longtemps en tout cas. »

Tu soufflais, reprenant ta respiration avant de reprendre.

« C’est normal que tu n’aies jamais vu d’ange sur terre. On a pour ordre de se masquer parmi vous et de transmettre la parole de dieu. Garde le pour toi par contre, car je n’ai pas envie que tout le monde sache que je suis ange… Car je n’en suis pas réellement un… »


Tu baissais l’intensité de ta voix sur la dernière phrase, n’assumant toujours pas d’avoir été banni du cercle divin.

Après un court instant à te torturer l’esprit, tu te remettais debout, approchant ton visage de celui d’Alberto. Tu détaillais l’ensemble, avant de soupirer. Tu avais sûrement une pommade qui traînais là pour calmer la douleur. Tu sortais donc une crème, avant d’en mettre sur son nez. Tu veillais à limiter la douleur, appuyant avec délicatesse sur sa blessure. Tu te reculais ensuite, replaçant la boite sous ton lit.


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Alberto Gomez
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Alberto Gomez
Mar 29 Mai - 15:21


Ça fait quand même très mal... Avec tout ce remue-ménage, Alberto en avait oublié ses blessures. Pas très étonnant lorsque l'on découvre un univers où tout notre imaginaire fertile devient réalité. Et toi ? Est-ce que tu étais le fruit de son imagination ? Non, impossible, les êtres humains ne sont pas vraiment les muses du grand garçon et, au delà de ça, il n'a pas assez eu l'occasion de voir des femmes pour en imaginer une aussi bien. Tu étais donc bien réelle et présente avec lui, tout aussi distante que tu puisses l'être avec ton visage un peu froid au premier coup d'œil. Un visage maintenant boudeur lorsque tu vois que toute l'attention de la montagne est portée sur ton adorable peluche. Petite boule de fourrure qui paraît bien minuscule dans sa grande main alors qu'il triture sa lèvre fendue du bout de l'index.

Voilà bien longtemps qu'il ne s'était pas blessé au point de s'ouvrir la peau. Ça aurait dû être le cas avec un tel métier et pourtant, il avait toujours réussi à tirer les bonnes cartes du jeu. En tout cas jusque ce soir... Il fait une petite moue triste, cette plaie ouverte lui rappelant ainsi la dernière fois qu'il a eu le goût de son sang dans la bouche. Cette fameuse dernière fois dont il porte encore aujourd'hui les stigmates indélébiles sur le visage, ces longues cicatrices pâles qui traversent son arcade sourcilière gauche, son nez, ses lèvres et sa joue droite. Visiblement des coupures qui furent très profondes le jour où elles se sont inscrites à jamais sur lui. Dans sa rêverie douloureuse, il ne remarque même pas ta mine boudeuse et ne reporte son attention sur toi que lorsque tu viens le rejoindre sur le lit avec ta trousse de soin.

Il te fixe avec de grand yeux, intrigué, clignant les paupières alors qu'il tient toujours ta peluche dans l'une de ses mains. Puis il écarquille largement les yeux à ton écoute, semblant trépigner sur place tant l'annonce que tu venais de lui faire lui faisait plaisir. Tu venais de lui faire l'un des plus beaux cadeaux de sa vie : un lapin. Même si ce n'est qu'une simple peluche, cela signifie énormément pour lui. Jamais personne n'avait voulu lui en offrir une, sa mère par manque d'argent, Melys par peur qu'il ne veuille plus qu'un être inanimé et son coach, sous prétexte que ce n'était pas viril et que ça faisait bien trop tapette, qu'il avait une image à entretenir. Tout content, il vient serrer très fort la peluche entre ses gros bras musclés, un spectacle qui doit te paraître bien étrange et incongru, toi qui ne connaît encore presque rien de lui.

« C'est vrai !? C'est vraiment vrai de vrai !?? Oooooh merci !! Oh je suis tellement content, tu sais pas à quel point ! Je te promets que je vais y faire très très attention !! »

Il rit joyeusement, reprenant la peluche en main pour la regarder en détails avec un large sourire sur le visage. Même si sa joie pouvait te paraître démesurée, elle n'en était pas moins sincère. Un nouveau rire clair s'échappe de sa bouche avant qu'il ne vienne asseoir la demoiselle aux grands oreilles sur ses genoux.

« En japonais... Oh euh les symboles bizarres que ya sur les vitres du restaurant où on va manger des sushis ? Donc c'est une langue... Et Yui ça veut dire "chou" dans cette langue ? C'est trop bien trouvé ! Parce qu'elle est trop choupinette ! Yui... Jolie Yui ! »

Il sourit un peu plus, toujours en riant alors qu'il place soigneusement la peluche sur ses jambes, jouant un peu avec elle avant qu'il ne te regarde à nouveau. Il t'écoute avec beaucoup d'attention, fronçant un peu les sourcils alors que tu lui explique que Montgomery n'est pas vraiment la ville à côté, qu'il a dû traversé un portail et suivre un chemin pour venir jusqu'ici. Ce que tu racontais était vraiment très abstrait, difficile pour lui de parvenir à concevoir qu'il est possible de rejoindre un endroit "par magie", un endroit qu'on ne trouve sur aucune carte et dont l'existence n'a pas été prouvé au commun des mortels. Il penche alors la tête sur le côté, dans la même incompréhension que tout à l'heure. Une incompréhension que se renforce encore plus alors que tu lui confies ne plus vraiment être un ange. Qu'est-ce que tu entendais par là ?

Alberto reste un moment dans le silence, en train d'essayer de rassembler les pièces du puzzle oral que tu venais de lui donner. Des tas de questions qu'il ne comprenait pas lui-même viennent à son esprit. C'est quoi cet endroit exactement ? Comment ça, traverser un portail et suivre un chemin ? Comment se fait-il que tu ne te souviennes plus de comment tu as fini ici ? Et les anges existent ? S'ils existent, les démons aussi alors ? Le Paradis et l'Enfer aussi ? Etc. Ça bouillonnait dans sa tête, peut-être même trop, ou en tout cas assez pour que ça lui donne mal à la tête. Il sort bien vite de sa réflexion trop intense alors que tu viens étaler de la crème sur son nez. Il sursaute un peu sous la douleur, mais te laisse volontiers faire.

« Merci de t'occuper de moi Luna ! On m'a toujours dit que je n'étais pas très débrouillard comme garçon... En tout cas je garderais ton secret ! Ce sera notre secret à tous les deux ! Tu veux que je te dises un de mes secrets pour qu'on soit quitte ? Oh ! Mais d'abord, je comprends pas trop en faite... Je veux dire, tu es belle, gentille, sage et tu as des jolies ailes toutes blanches et majestueuses... Comment tu peux être autre chose qu'un ange ? »

Souffle-t-il en te regardant avec ses grands yeux ambrés et curieux, avec toute l'innocence du monde. Ce n'était pas de la curiosité mal placée, il voulait simplement comprendre ce que tu voulais dire, te comprendre toi pour ne pas t'indisposer par la suite. Mais peut-être que tu pouvais le prendre autrement, ce ne serait pas étonnant. Ce serait même normal, ce n'est pas tous les jours que l'on croise une montagne de muscles de 30 ans qui vous parle comme un enfant d'une grande pureté d'âme. Pour quelqu'un qui a côtoyé la race humaine, ça peut même paraître louche... Et tu es seule maître de ton interprétation.

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Luna Walker
Ven 1 Juin - 1:04

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Non, ce n’était pas lui, tu en étais maintenant certaine. Déjà, contrairement à Alberto, il n’aimait pas les lapins et les animaux globalement. Il haïssait ça, jalousant peut-être sur l’intérêt que tu leur portais. C’était pour ça que tu avais pris tes distances, tu avais fait un effort pour lui, mais peu de temps après… Peu de temps après un de tes confrères l’avait tué sans pitié. Cependant, il n’avait fait qu’obéir aux ordres et suivre les règles divines, contrairement à toi. Car tu n’avais pas seulement aimé un être, non, tu avais aussi tué un membre de ta communauté par pur égoïsme. Dieu t’avait laissé une seconde chance et tu l’avais poignardé…. Tu savais au fond, que c’était toi qui avais fait n’importe quoi sur ce coup et tu ne te qualifiais plus d’ange. Oui, ça t’avait fait perdre confiance en toi et tu avais déprimé pendant cent années. Quelle ironie…

Mais bien que l’homme qui se trouvait devant toi te rendais nostalgique, tu l’appréciais, tu aimais son côté jovial… Tu avais l’impression de pouvoir être toi-même avec lui, comme s’il n’allait jamais te juger, comme s’il allait t’apprécier. Ça avait l’air d’être une personne formidable et tu voulais apprendre à le connaître. Tu étais tout de même étonné par le contraste qu’il y avait entre sa corpulence et sa façon d’être, car la majorité des personnes que tu avais croisées ayant une carrure imposante, étaient violent et bien souvent narcissiques. Et lui, c’était totalement différent, il était comme un gamin, un gamin que tu voulais prendre dans tes bras tellement il était adorable… Ses réactions mignonnes, surtout celle quand tu lui avais donné Yui, elle était gravée à jamais dans ta mémoire. Tu avais même souris à ses mots, hochant la tête pour approuver ses propos. Bien sûr qu’il avait le droit de la garde, c’était sa lapine maintenant et tu étais sûre qu’il allait y faire attention.

Alberto continuait à crier ses louanges sur la petite peluche, son commentaire sur le japonais te faisait rire. C’était réellement un enfant, mais au fond c’était ce côté qui te charmait… Tant mieux, il aimait son prénom, tu ne pouvais que te réjouir, Yui avait maintenant trouvé quelqu’un digne d’elle. À cette pensée absurde, tu en devenais même jalouse, avoir toute l’attention d’un si bel homme… Non, tu ne devais pas penser à ça.

Quand tu t’étais mise à parler, il était dans l’incompréhension, tes termes étaient sûrement trop techniques pour son cerveau. Tu notais qu’il fallait éviter de donner trop de détail ou du moins, les formuler simplement et clairement. C’était ça, d’avoir passé tant d’année seule, tu avais perdu l’habitude de communiquer… Heureusement qu’il n’avait pas l’air perturbé de rien comprendre à ce que tu racontais, sinon tu te serais senti mal.

Et là ? Tu étais reculé, face à lui, ne quittant pas ses prunelles ébène des yeux. Tu t’étais égarée dedans, sentant ton cœur palpiter. C’était quoi cette émotion, cette sensation, non tu ne voulais pas savoir, ça allait te rendre beaucoup trop triste après. Le garçon ouvrait la bouche à cet instant, comme s’il avait entendu les mots de ta conscience. Alors tu l’écoutais, le sourire aux lèvres. Ses phrases étaient douces, bien choisis et tu ne tardais pas à rougir. À la fin de son discours, tu lui tournais le dos, ton rythme cardiaque s’amplifiait d’avantage, ça en devenait même insupportable. Tu fermais les yeux, laissant le silence planer un moment dans la pièce. Que faire, comment affronter tous ces compliments, tu n’y arrivais pas. Si seulement il savait, s’il savait tout ce que tu avais fait… Il ne dirait pas tout ça, il ne te parlerait même pas. Tu te refusais le droit de profiter de lui, d’abuser de sa bonté, il était beaucoup trop gentil… Tu devais rester un minimum distance… Mais au fond, tu sentais que cela n’allait pas être possible, resté loin de lui allait être insupportable… surtout qu’il avait ta peluche.

Après un instant de réflexion, tu usais de ton pouvoir, par pur égoïsme, il te fallait du temps pour te calmer et surtout tu avais une envie intenable. Le temps se figeait et seulement toi pouvait bouger dans ce monde inanimé. Tu t’avançais avec grâce vers le lit, avant de sauter dessus. Tu te plaçais derrière Alberto pour le prendre dans tes bras, laissant ta poitrine appuyer contre son dos musclé. Tu y posais d’ailleurs ta tête, méditant sur ce que tu étais en train de faire. Pourquoi ? Pourquoi tu faisais tout ça ? Ça n’allait t’apporter que souffrance et tu le savais. Tu sanglotais, les larmes coulant à flot sur ton visage.

Tu restais ainsi malgré le temps qui avait repris son cours. Le garçon allait sûrement sursauter, ou encore te prendre pour une sorcière, car pour lui tu t’étais téléportée derrière lui et tu l’avais pris dans tes bras. Mais tu ne te justifiais pas, pleurant silencieusement, laissant les larmes mouiller le tee-shirt d’Alberto. Progressivement, tu relâchais ton emprise sur lui, fixant la couette d’un regard vide. Tu serais les dents avant de t’expliquer d’une voix faible et froide.

« Je suis désolé Alberto… Merci pour tout ces compliments, bien que je ne les mérite pas. C’est plutôt toi…. Tu es beau, gentil, très gentil même… »

Tu séchais tes larmes avec ta manche avant de reprendre.

« Il est là le problème, c’est que maintenant je ressens les émotions, je suis imparfaite, je n’ai donc plus le droit d’être un ange… »

Il n’allait pas comprendre, mais bon, tu n’étais pas un ange.

« Je veux bien connaître tes secrets Alberto… Je… je oui j’aimerais beaucoup… »



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Mar 5 Juin - 18:05


Tu as une grande bonté d'âme, même si tu ne sembles pas le réaliser. Toi qui comprends déjà la profonde gentillesse de la montagne toute proche, toi qui laisse cette source d'innocence s'écouler librement, toi qui permet à l'enfant sous cette armure de muscles de garder toute sa crédulité.Tu aurais pu le trouver bizarre, le regarder d'un air dédaigneux en le jugeant, te moquer de lui en profitant de sa naïveté, ne pas lui accorder le bénéfice du doute et lui tourner le dos en le pensant faux. Mais tu n'as rien fait de tout ceci, non. Tu as simplement accepté d'une certaine manière cette étrange différence, sans poser de question, presque naturellement. Alors oui tu as une grande bonté d'âme, que tu le veuilles ou non.

Il te fixait avec attention, de ses grands yeux clairs et ambrés, attentif à ton changement de comportement. Il le sentait, cette étrange sensation que quelque chose ne va pas, ou plutôt qu'il y avait une perturbation quelque part dans les énergies de la pièce. Il le sentait sans pour autant pouvoir l'expliquer. C'est à ce moment là que tu décides de figer le temps. Le voilà donc immobile, visiblement attentif à tes moindres faits et gestes, attristé de te voir te renfermer. Tu peux le voir qu'il a envie de te rendre le sourire, mais qu'il est bien démuni en ne sachant pas comment s'y prendre. Quelle n'a pas été la surprise du grand garçon de te voir disparaître pour réapparaître derrière lui. L'espace d'une fraction de seconde il a craint de t'avoir fait fuir, tout de suite rassuré par ta présence dans son dos.

Et quelle présence... Ta poitrine contre son dos, ça lui fait une sensation toute drôle, assez troublante mais plutôt marrante, ce n'était pas désagréable ces sphères de chair doucement appuyées contre ses muscles. Mais bien plus que ça c'est ton étreinte qui le marque. Un câlin... Il en a toujours rêvé de ça, et ce depuis le jour où il n'a plus eu le droit d'en faire il y a environ une dizaine d'années. Alors évidemment qu'il rougit, parce qu'il avait depuis longtemps oublié à quel point c'était agréable de partager une étreinte, d'en recevoir une. Des rougeurs un peu honteuses de ressentir un pareil plaisir alors que ce geste est pourtant si anodin pour certain. Cette sensation de chaleur si agréable... Entre ça et ta téléportation, voilà donc un boxeur tout troublé.

« Waaaaaah mais comment t'as fait pour t....! ...? Uh ? Owh... »

Une profonde tristesse s'empart de lui, la tienne. À laquelle s'ajoute la sienne de t'entendre pleurer, de sentir tes larmes lentement humidifiées son haut. Une grimace douloureuse d'empathie s'affiche sur son visage. Il est vraiment touché par ta peine, très réceptif aux émotions d'autrui. Pourquoi pleures-tu ? Est-ce qu'il a le droit de te demander ce qui ne va pas...? Avant il posait toujours la question en voyant quelqu'un pleurer, mais Melys lui a appris à respecter l'intimité de chacun, il a compris que certaine personne préfère garder leur souffrance pour eux et qu'il vaut mieux être présent plutôt que curieux. Alors il vient poser sa main sur l'une des tiennes tandis que tu l'enlaçais encore. Tu étais non seulement face à un garçon dans un corps de géant, mais doté d'une grande sensibilité qui en ferait pâlir plus d'un.

« Je suis là, ne pleure plus... »

Souffle-t-il d'un ton bienveillant et d'une voix plus grave, plus... Adulte ? Il se rappelle de cette fois-là où il avait surpris Melys en train de pleurer. Alors il lui avait soufflé ces mots et ça l'avait fait sourire. Elle l'avait remercié en lui disant qu'il la surprenait chaque jour un peu plus, qu'il avait fait preuve d'une grande maturité en disant ça. Il n'avait jamais trop compris pourquoi, mais au moins elle avait retrouvé le sourire. Il espérait que ces mots produisent le même effet sur toi. C'est alors que tu t'excuses en te dévalorisant, continuant sur ta lancé en le complimentant en retour. Touché, mais triste de t'entendre te dénigrer, il se retourne lentement pour te faire face, tenant toujours ta main alors que tu sèches tes larmes d'un revers de manche. Tu lui parles des émotions humaines et tu le perds de nouveau. Mais cette fois ce n'est pas de l'incompréhension face à ton vocabulaire, c'est bien différent.

« Mais... Luna, est-ce que c'est grave de ne pas être parfait ? Si être un ange signifie qu'on ne ressent plus aucune émotion, alors je te préfère comme ça. Parce que c'est triste de ne rien ressentir... C'est beau les émotions, c'est plein de couleurs. Il y en a des belles, et des moins belles aussi, c'est vrai, mais c'est ce qui fait la vie, non ? Rire, pleurer, s'amuser, sourire, aimer et même haïr... C'est ce qui nous anime, non ? La vie ne serait-elle pas très ennuyeuse si on ne ressentait pas tout ça...? »

C'était franc et dur, sans fioritures, sans arrondir les coins, livré tel qu'il l'avait pensé. Et c'était de vraies questions qu'il te posait. Il ne cherchait pas à te convaincre de quoi que ce soit, il se contentait de te donner son avis et de chercher à connaître le tien. Tu avais le droit de ne pas répondre, mais Alberto ne connaissait pas les secrets pour savoir comment consoler quelqu'un, il y avait des choses, des concepts humains qui dépassait les limites de sa compréhension, comme celui de la moquerie ou du mensonge. Il te regarde en penchant la tête, toujours attristé de te voir dans cet état. Dans une petite moue il vient essuyer tes dernières larmes du pouce avec sa main libre.

« Il ne faut pas pleurer... Je voulais pas te faire pleurer moi. Tiens, je vais te dire mes secrets ! Peut-être que ça te fera sourire ! Alors euhm... Normalement je n'ai pas le droit d'avoir de lapin, que ce soit en peluche ou un vrai, parce que quand j'étais petit, j'en ai serré un tellement fort qu'il s'est profondément endormi ! Quoi que ça c'est pas très drôle en faite... Oh je sais ! On m'a toujours interdit de faire des câlins parce que je serre les gens trop fort sinon ! Mais ça non plus c'est pas très drôle... Uuh je suis désolé c'est tout nul...! Dis tu pourras m'apprendre à faire des câlins sans faire mal ? Les tiens sont tellement agréables ! Moi ça me rend toujours le sourire les câlins, j'aimerais bien t'en faire un pour te rendre le tien, mais je veux pas te faire mal... » »

Souffle-t-il avec une petite moue frustrée. Frustré de ne pas pouvoir te rendre la pareille et de ne pas savoir comment faire pour revoir tes lèvres s'étirer vers le haut en un joli sourire.

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Mer 6 Juin - 16:09

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L’atmosphère se voulait lourde, couvrant de tristesse vos visages d’enfant. Vous veniez à peine de vous rencontrer et vous étiez collé l’un à l’autre, soufflant les durs mots. Que t’arrivait-il ? Où était passée ta sagesse ? Tu l’avais égaré tout comme tu l’avais égaré, pleuré dans le dos d’un autre n’allait rien faire avancer… Et même si tu le savais, tu ne pouvais pas t’en empêcher. Te voilà livré à l’égoïsme, pensant qu’à toi et oubliant le reste. Il suffisait de voir le visage affligé d’Alberto pour comprendre tes torts. Tu lui avais volé sa gaieté, l’entrainant dans un monde ou les pleurs étaient maître. Le ciel normalement si coloré perdait de ses teintes, virant vers le gris.

Mais la voix grave du colosse venait briser la roue, te sortant de ton univers sombre. Il ne rigolait pas, il était sérieux, il était là et tu n’avais plus aucune raison de pleurer… C’était juste plus fort que toi, oui, tu n’en pouvais plus de cet amas de sentiment qui t’habitait. Tu voulais connaître la liberté, la liberté d’aimer une nouvelle fois sans être châtié. Aimer sans tuer, aimer, juste aimer.

Tu soufflais, laissant sa chaleur ravivé ton être. Tu en avais conscience, tu profitais de sa gentillesse… C’était lui l’ange et toi le démon, quelle ironie. Ce qui te paraissait être un enfant à la base, devenait un grand sage usant de parole réfléchi et bien choisi. Tu l’écoutais avec attention, sanglotant, il avait peut-être raison, être parfait était ennuyant, vide de sens. Tu aimerais voir ces couleurs, celle qu’il avait énoncée, celle que tu avais oublié. Ça devait être beau, magnifique même, peut-être qu’à force tu finirais par les voir.

À la fin de ce son monologue, tu te contentais de hocher la tête, bien trop perturbée pour répondre correctement. Si tu avais passé autant de temps à chercher les émotions, les sentiments, c’était parce qu’au fond il te manquait quelque chose. Regretter, c’était la pire des fautes, non tu devais juste apprendre de tes erreurs et avancer.

Tu sursautais, Alberto venait de passer sa main sur ta joue pour essuyer tes dernières larmes. Ce n’était pas désagréable, mais tu ne t’y attendais pas. Tu laissais tes pommettes se teinter de rouge, lorgnant le visage du géant. Ah non, il ne voulait pas te faire pleurer, tu le savais, ce n’était pas sa faute juste de la sienne… Ses secrets ? Oui tu voulais les connaître, enfin tu voulais apprendre à le connaître. Le début était plutôt triste, ne savait-il pas que son pauvre lapin était mort ? C’était peut-être mieux ainsi, vu son amour pour ces bestioles, ça pourrait le choquer… En tout cas, il n’avait pas l’air de savoir contrôler sa force, en même temps vu sa musculature ça devait être compliqué. La suite te faisait sourire, même s’il y avait une part de gêne. Tu avais toujours du mal avec les compliments, surtout venant de beau garçon, pourtant tu étais bien trop vieille pour eux.

Quand il finissait de te raconter ses secrets, tu n’avais pu t’empêcher de pouffer légèrement, abandonnant la tristesse pour reprendre un visage animé. Ce n’était pas le moment de penser au passé, non-surtout avec Alberto qui lui avait l’air de croquer la vie à pleines dents. Tu lui répondais donc, d’une voix amusée.

« Oui… Je suis contente que tu aies apprécié mon câlin malgré le contexte. »

Tu penchais légèrement la tête avant de reprendre le sourire aux lèvres.

« Je veux bien t’apprendre, même si je n’en ai pas fait beaucoup dans ma vie ! Je dirais qu’il faut être délicat, comme tu l’as été avec Yui. Au pire tu n’as qu’à essayer ! »


Tu te libérais de son emprise, reculant légèrement prenant par la même occasion la peluche. Tu la secouais légèrement, avant de la plaquer contre toi avec douceur. Tu fermais les yeux, comme pour profiter du moment, puis tu reposais délicatement la peluche sur ton lit. Tu posais une nouvelle fois ton regard sur lui et tu savais que cette fois-ci il allait réussir.

« Tu as vu ce que j’ai fait à Yui, tu dois essayer de faire pareil. Je te dirais si vraiment j’ai mal, mais je suis sûr que tu vas réussir, au pire des cas tu pourras toujours réessayer. »

Tu marquais un temps d’arrêt.

« Comme ça, si tu réussis tu pourras même faire des tendresses aux lapins ! »


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Alberto Gomez
Jeu 7 Juin - 0:03


En voilà un beau sourire... Un rire même. Il avait réussi, il y était parvenu, à te rendre un peu de joie. Son objectif était atteint, il n'en était que plus heureux encore. Alors il se met à sourire lui aussi, à rire aussi, avec toi. Vous voilà donc en train de rire doucement, la pièce reprenant très vite ses belles couleurs si chaleureuses, celles dont elle s'était vêtue lorsque le grand garçon était entré. Du orange, de la lumière, du blanc innocent. Ton sourire il le dévore des yeux, fier de lui, fier de te l'avoir restitué. Ce n'était pas donné à tout le monde ce genre de chose. Mais une expression de surprise vient maquillé son visage joyeux. Tu n'en avais pas beaucoup fait dans ta vie ? Surprenant, il aurait pensé le contraire sans en connaître la raison.

Il semble trépigner à l'idée d'apprendre à faire un câlin sans blesser qui que ce soit, alors il t'écoute avec beaucoup d'attention et t'observe sans en perdre une seule miette, c'est presque s'il ne se retenait pas de cligner des yeux. Alors que tu lui montre l'exemple, il s'installe plus confortablement sur le lit, reculant pour se mettre en tailleur avec ses grandes jambes malhabiles, le matelas s'enfonçant plus fortement sous son poids. C'était assez marrant à voir, heureusement que personne ne se cachait là dessous, au risque d'être asphyxié. Plus drôle encore, c'était de te voir toi être soulever par le contre-poids tant tu étais légère comparé à lui. Mais rien ne semblait perturber sa contemplation, il pourrait presque prendre des notes s'il ne savait pas si mal écrire.

La peluche reposée sur le lit, son regard se reporte aussitôt sur toi et son regard semble tout d'un coup s'illuminer lorsque tu lui affirmes qu'en apprenant les choses bien, il pourrait peut-être même se permettre de faire des mamours à de vrais lapins. Il trépigne d'impatience avant de comprendre en retard que désormais, c'est toi qu'il devait prendre dans ses bras, qu'il ne commencerait pas par la peluche. La panique s'empare doucement de lui, il a réellement peur de te faire mal. Perturbé, il s'agite un peu sur le lit, rougissant de honte alors que son visage se fige dans une petite moue craintive.

« Uuuuuuuuuh... Tu... Tu me dis tout de suite si je te fais mal d'accord...? Je veux pas te faire mal, j'ai peur... »

Le visage grimaçant un peu d'embarras, tu vois bien que cette situation ne lui ait encore jamais arrivé. Il se racle la gorge, prenant son temps pour rassembler tout son courage. Ses mains et ses bras tremblent un peu, de crainte de t'infliger la moindre douleur. Stressé, il se met à genoux sur le lit, face à toi, et prend une énorme inspiration en préparant ses mains fébriles.

« Bon euhm euh... Je c-commence...! »

Visiblement au maximum de sa concentration, c'est presque si une goûte de sueur ne viendrait pas s'écouler le long de sa tempe. Son regard est fixé sur ta taille, il approche doucement ses grandes mains maladroites pour venir te saisir tout doucement, pas très assuré. Dans sa grande concentration, sa langue se fraye un chemin entre ses lèvres, se plaçant à leur commissure tandis qu'il te soulève lentement avec une facilité déconcertante. Ses gestes sont un peu mécaniques, relatant bien sa mémorisation de tes propres mouvements sur la peluche. Te voilà donc surélevée, ton bassin sans contact avec le lit alors qu'il remonte son regard sur ton visage. Là, très lentement, il te secoue légèrement, sans te brusquer certes, mais c'est assez étrange comme situation. Pourtant il ne faisait que mimer tes propres gestes sur Yui.

Cette étape enfin terminé, il te ramène à lui, toujours avec cette même facilité, te plaquant tout doucement contre son torse. Il était un peu fébrile alors que ses gros bras viennent t'entourer. Cette position n'étant probablement pas très confortable pour toi, il fait une petite moue, réagissant assez rapidement en conséquence. Il te tourne donc un peu, glissant l'un de ses bras sous tes genoux avant de te soulever un peu plus, te ramenant de nouveau contre lui. Te voilà donc dans ses bras, en semi position fœtale. Il te porte un peu comme une princesse, pourtant toujours à genoux sur le lit. Là il te serre un peu contre lui, mais reste un peu perplexe. Penchant la tête sur le côté, il reporte son regard sur toi, le visage un peu rouge de honte, de ne pas savoir faire quelque chose d'aussi simple qu'une étreinte tout ce qu'il y a de plus basique.

« Uuh... Comme ça ? C'est un peu bizarre non...? »

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Luna Walker
Lun 11 Juin - 2:24

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Tu voulais l’aider, ignorante que tu étais. Le sourire aux lèvres, tu attendais, te contentant de hocher la tête pour répondre à ses doutes. De toute manière, tu n’allais pas avoir mal, tu ne ressentais rien de base, douleur, tu ne connaissais pas. Tu laissais un petit rire t’échapper quand tu le voyais se concentrer, vraiment ? Il stressait pour ça, il n’avait pourtant pas besoin de stresser… Enfin, que faisait-il ?

Tu étais là, dans les airs, le géant s’amusait à te faire bouger à droite à gauche. Tu étais dans l’incompréhension, mais… Non, tu avais compris, il avait copié les mouvements que tu avais faits sur Yui tout à l’heure. Il avait dû mal saisir ce que tu lui avais dit, enfant qu’il était dans sa tête. Tu gonflais légèrement tes joues, contrarié, tu voulais qu’il te fasse un câlin toi… Enfin, c’était toi qui lui avais mal expliqué, alors tu te le laissais s’amuser avec toi comme une vulgaire poupée… Oui, tu n’avais pas envie de le vexer, il était trop mignon pour ça.

Bientôt il te prenait dans ses bras, d’abord dans une position inconfortable, puis après dans un agréable. Tu fermais les yeux, te sentant un peu comme une princesse. Tu plongeais tes prunelles dans les siennes, voyant que ce n’était pas le moment de critiquer. Il prenait ça à cœur, surtout que tu lui avais qu’il pourrait faire des câlins aux lapins par la suite. Tu te sentais un peu idiote, surtout quand lui-même t’avouait qu’il trouvait ça bizarre. Tu dessinais une grimace, abandonnant ton attitude boudeuse pour paraître sérieuse. Tu te dégageais de lui, doucement, avant de lui répondre d’une voix rassurante.

« C’est un bon début… J’ai surtout aimé la fin ! Mais ne perd pas espoir, c’est juste moi qui t’ai mal expliquer comment faire. »


Tu marquais un moment de silence, baissant la tête.

« En fait, tu ne dois pas copier totalement ce que je fais. Un câlin, c’est serrer la personne contre toi, avec délicatesse… Un peu comme ça. »

Tu te collais lui, plaçant tes mains en bas de son dos le caressant tendrement. Tu posais ta tête contre sa poitrine, fermant les yeux. Quelle jolie mélodie, celle d’entendre un cœur battre. Ses pulsations étaient lentes, sportif de haut niveau sans aucun doute. Tu en oubliais presque que tu étais dans cette position pour lui apprendre comment faire un câlin… Tu te retirais, un peu troublée d’avoir profité de l’instant et d’avoir encore été égoïste.

« Je… C’est comme ça qu’il faut faire un câlin… Je ne sais pas si c’est clair, mais… »

Tu te sentais mal, le pauvre, tu voulais toi-même qu’il réussisse… C’était comme si, tu ressentais cette frustration perdue en lui. Mais tu étais positive, il allait le faire et cette fois-ci ça allait être parfait. Tu restais donc face à lui, avant de reprendre le dialogue.

« Vas-y essaye encore une fois ! Ah oui d’ailleurs… J’ai une question, tu faisais quoi avant d’arriver ici ? Tu étais sportif de haut niveau ? Puis ça va mieux ta blessure ? »


Tu lui adressais un visage inquiet, tu espérais que tout allait bien se passer pour lui. De toute manière, tu n’allais pas le laisser partir tant qu’il n’avait pas réussi.


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Alberto Gomez
Lun 11 Juin - 3:26


Pas convaincu de lui-même, voilà ce que son visage reflétait. Il avait cette petite moue étrange et les joues légèrement gonflées, visiblement déçu de lui. Ça ne ressemblait pas à un câlin, ce n'était pas les mêmes sensations que tout à l'heure quand tu l'as pris dans tes bras. Qu'est-ce qui faisait la différence alors ? Cela vient peut-être de la spontanéité du geste ? Oui, en règle générale ce n'est pas un geste prémédité, mais plutôt instinctif, que l'on fait lorsque l'on en ressent le besoin. Et ce n'est probablement pas quelque chose que l'on apprend comme ça. Mais Alberto était incapable de comprendre tout ça, tout ce qu'il voulait lui, c'était de parvenir à prendre quelqu'un dans ses bras sans le serrer trop fort, rien de plus...

Tu le regardes avec tes grands yeux océans alors qu'il te demande, perplexe, si c'est correct, lui-même pas vraiment convaincu. Tu te détaches de lui doucement avant de venir le rassurer de ta voix mélodieuse et sage. Tu remets en question ton apprentissage tandis qu'il penche la tête sur le côté. En quoi est-ce que tu as mal expliqué ? Ce n'est pas lui qui a mal appliqué tes conseils ? Peut-être un peu des dos après tout. Alors, tout prêt à t'écouter de nouveau, il se place à genoux sur le lit, les mains sur les cuisses, attentif et à l'écoute. Il te regarde revenir contre lui avec toute ta douceur et ta gentillesse. Il rougit doucement, ça lui fait tout drôle encore une fois, d'avoir quelqu'un qui le serre doucement dans ses bras.

Ça lui rappelle les bras de Melys... Ça lui rappelle quand il était petit et qu'il avait encore le droit d'avoir des câlins, ceux de sa mère, ceux de Melys, ces étreintes qu'il appréciait, à chaque fois bien plus que la précédente et bien moins que la suivante. Jusqu'au jour où on lui a interdit. Et toutes ces années où il a oublié comment ça marche, les câlins... Ta tête contre son torse, tes mains caressant son dos, tu ne vois pas son visage grimacer dans une étrange expression nostalgique et attristée. Il renifle doucement avant de se frotter les yeux pour dissiper le début de ses larmes. Ce n'était pas vraiment le moment de pleurer. Plus tôt dans sa vie il ne se serait pas gêné pour le faire, mais Monsieur Gros lui avait appris qu'il valait mieux garder ses larmes pour quand on est seul, surtout quand on est un grand gaillard comme lui.

Il espérait néanmoins que rien ne soit visible lorsque tu te redressas, se raclant la gorge pour essayer de paraître normal, comme si rien ne s'était passé. Il cligne des yeux et te regarde avant de te sourire doucement, apaisé et plus confiant. Les choses vont vite dans sa tête, les sentiments, les émotions vont et viennent comme des courants d'air. Dès que son attention est attiré vers autre chose, il passe à autre chose. Puis il panique un peu à l'idée de réessayer là maintenant, tout de suite, levant ses mains tremblantes sans savoir quoi en faire. Puis ta question le rattrape de justesse. Un peu soulagé, il replace ses mains sur ses cuisses, les joignant l'une à l'autre en reprenant son sourire, content de te voir curieuse à son égard.

« Euh je sais pas mais j'étais boxeur ! Et oui, ma lèvre ne saigne plus et j'ai plu mal au nez ! Et c'est grâce à toi, tu mets bien la pommade et tu m'as pas fait mal ! C'est difficile en plus, Melys disait souvent que j'étais douillé ! Melys me mettait de la pommade aussi quand j'avais des bleus. Melys... »

Petit à petit, la grimace qu'il avait tout à l'heure lui revient, sauf que cette fois tu peux la voir. Il se pince fermement les lèvres, retenant ses larmes pour qu'elles ne franchissent pas la barrière de ses paupières devant. Il geint un peu, signe évidant qu'il retenait un sanglot alors que ses poings se serrent fermement. Il baisse la tête en prenant une grande inspiration, relâchant ses muscles lentement. La tête baissée, il desserre ses mains et tourne les paumes dans sa direction, les fixant une seconde avant de relever le visage. Il te regarde un instant avant de finalement venir refermer ses bras autour de toi, te ramenant tout contre lui, un peu de la même manière que toi juste avant, mais plus fermement peut-être. Fourrant son visage dans le creux de ton cou, il respire profondément alors qu'une petite larme parvient à se frayer un chemin le long de son nez, puis une autre et encore une autre...

« Buuh... Excuses-moi j'aurais dû te prévenir mais je... Uh... C'était plus fort que moi... »

Souffle-t-il dans un sanglot, reniflant doucement pour tenter encore vainement de retenir ses pleurs.

  • Hug Lesson n°1
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Mar 12 Juin - 2:30

Hug Lesson n°1

Ce moment, tu le regrettais déjà, celui d’être dans ses bras. La chaleur de son corps, ses battements, tout était propice à te faire sombrer. Les yeux clos, ça te rappelait les fois où il te prenait dans les bras, l’homme que tu avais perdu… C’était triste au fond, pensée mélancolique qui te poursuivaient même dans l’autre monde, lui aussi, y pensait-il ? À toi, aux tendresses, aux moments que vous aviez passés ensemble… Tu n’en savais rien, même si tu espérais de tout cœur que là où il était, il se sentait bien.

Quand tu te reconcentrais enfin sur Alberto, tu remarquais que celui-ci souriait, comme si ta question lui avait plu. C’était marrant de voir une personne jouasse, une personne pleine de vie quand toi, tu n’avais plus rien, quand tout semblait perdu et que le noir était la seule couleur que tu pouvais discerner. Mais, tu le voyais dans ses yeux, il te cachait quelque chose, il avait pleuré sûrement sur un souvenir. Les humains fonctionnaient de la même manière, larmoyant sur ce qu’ils chérissaient, s’apitoyant alors que c’était complètement inutile. Rien ne pouvait ramener un mort, cependant il vivait toujours, dans nos cœurs, car ainsi fonctionnait le monde.

Le voilà répondant à tes interrogations. Un boxeur, facile à deviner, tu te sentais un peu idiote d’avoir posé la question, vu sa carrure, ses blessures c’était plutôt évident. Pourtant ça ne collait pas au personnage, si viril, si musclé mais aussi mignon qu’un petit lapin, quelle ironie. Tu étais tout de même heureuse que tout allait bien pour lui, qu'il n’avait plus mal, si du moins il ne disait pas ça pour te faire plaisir. Contente, tu lui rendais son sourire, rayonnant de bonté à son égard. Tu notais dans un coin de ton esprit que la personne qu’il aimait et pour laquelle il avait sûrement pleuré se nommait Melys, un si joli nom, tu t’imaginais une personne formidable, surtout pour avoir réussi à saisir un si bel homme.

Tu le voyais grimacer, il était encore moins confiant que tout à l’heure, le pauvre… Tu ne savais pas quoi faire pour l’aider, alors tu restais ainsi, cloué sur place. Tu baissais même la tête, sentant que les émotions dominaient la pièce. Melys, elle lui manquait… Tu ne savais pas ce que c’était toi, d’avoir toujours un proche sur terre, vu que tu avais tout perdu. Tu te doutais néanmoins que ça ne devait pas être simple, même plus compliqué car il y avait toujours un espoir de la revoir. Le géant s’approchait, retenant ses larmes, te prenant dans ses bras. Tu logeais ta tête à sa poitrine, plaçant tes mais de tel sorte à pouvoir le caresser. Les lourds sentiments coulaient le long de ses prunelles avant de joindre ton cou. Toi-même tu avais du mal à garder ton calme, sanglotant, tu voulais juste lui apprendre à faire un câlin, alors pourquoi ça finissait comme ça, pourquoi toutes ses idées noires, pourquoi ?

Sa voix venait calmer l’atmosphère, ses paroles restaient tristes, il n’avait pourtant aucune raison de s’excuser, il avait réussi parfaitement cette fois… Tu n’avais même pas envie de partir, rester ainsi à jamais, oui, c’était un beau rêve. Tu prenais le temps de souffler, le serrant légèrement contre toi, frottant ta tête contre lui, avant de lui répondre d’une voix douce.

« Tu n’as pas besoin de t’excuser, c’était parfait… Et je suis désolé de t’avoir posé cette question, je n’aurais pas dû. »

Tu agitais tes mains dans son dos avant de poursuivre.

« Moi aussi j’ai perdu quelqu’un qui m’étais cher, je comprends ce que tu ressens. Mais bon elle est toujours là quelque part dans ce cœur que j’écoute depuis tout à l’heure. »

Tu posais tes paumes sur son thorax, méditant un moment sur ce qui venait de se passer. Comment en étais-tu arrivé là déjà ? Tu n’en savais rien et tu t’en fichais… Après tout, tu avais eu des câlins, beaucoup de câlins et c’était ce qui comptait à tes yeux, enfin non c’était d’avoir trouvé une personne qui pouvait te comprendre, qui pouvait embellir ta misérable existence. Le voir comme ça, t’attristais, comment faisais-tu avant ? Pour aider les gens, pour toujours trouver les bons mots, tu avais l’impression de l’avoir omis ça aussi.

« Dis… Tu ne veux pas rester dans cette chambre avec moi ? Je me sens un peu seule… alors je me disais… Enfin je me dis que ce serait bien si tu loges ici un moment, puis comme ça Yui me manquera moins et… on pourra voir les lapins ensembles ! »

Que disais-tu ? C’était semblable à un caprice de gamine, comme si tu l’invitais à dormir dans ta chambre pour jouer à la poupée, c’était hilarant…


©LUNITY

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