Dans un monde d'illusion a été créé le Firefly Mansion, pour corps et âmes perdues.
 
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[PV Abbie] Hors du monde

Orwell Grëtta
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Orwell Grëtta
Mar 13 Mar - 21:31


[PV Abbie] Hors du monde  9r9p

Hors du Monde

Feat Abbie & Orwell


         Les étranges couleurs de l’extérieur emplissaient les lieux de leurs lumières, légèrement tamisées par les rideaux pourpres dont la plupart étaient tirés. Les rares personnes qui se trouvaient ici vaquaient à leurs occupations diverses, certains plongés dans leur lecture, happés par l’aventure, d’autres jouant silencieusement aux cartes, lâchant de temps à autres de petits rires discrets. Mais personne ne semblait prêter attention au jeune garçon qui se trouvait tout au fond de la salle et qui semblait s’ennuyer comme jamais.

Cependant, ce n’était pas le cas. Orwell, car tel était son nom, était simplement plongé dans ses pensées les plus profondes, sans se préoccuper de ce qui l’entourait. Certes, il sortait parfois de ses songeries pour observer les gens, mais cela ne durait pas plus de quelques secondes.

Le jeune homme ne savait pas réellement quelles étaient ses pensées, il vagabondait simplement dans son esprit, sans savoir où cela allait mener, et sans s’en soucier d’ailleurs. Il aimait faire cela, il voguait dans son monde, si incertain pouvait-il être. En réalité, il avait toujours trouvé que le monde qu’il avait créé était bien plus intéressant que le monde réel.
Bien sûr, depuis qu’il était ici, ce n’était plus pareil. On ne pouvait pas vraiment parler de monde réel. Mais même si l’étrange décor dans lequel il se trouvait était tout autre que la réalité, il ne le trouvait toujours pas aussi bien que le décor qu’il se créait dans sa tête quasiment en permanence.
Orwell chassa quelques instants ses pensées, revenant à la réalité. Les gens jouaient toujours aux cartes, et les autres lisaient toujours leur livre. Une lumière effleura le visage du jeune feu-follet qui plissa les yeux avant de l’accueillir complètement. S’il y avait bien une chose qui lui manquait du monde réel, c’était la lumière du soleil, plus chaleureuse, plus forte, plus lumineuse que l’étrange lueur qui émanait de l’extérieur du manoir.
La pluie aussi lui manquait. Ici, il ne pleuvait pas vraiment. Et lorsque cela arrivait, ce n’était pas réellement la même pluie que dans le monde réel. Même si elle était mouillée, même si elle tombait plus ou moins de la même façon, ce n’était pas la même chose.

Orwell retourna dans son monde. Au moins, là-bas, il pouvait s’inventer tout le soleil et toute la pluie qu’il souhaitait. Certes, ce n’était pas aussi réel que la réalité, mais c’était toujours mieux que rien. Orwell ferma les yeux, s’imaginant les rayons de soleil effleurer ses paupières et descendre le long de son corps. C’était si agréable que le jeune garçon aurait pu rester ainsi des heures. Il était si bien dans ses pensées, loin de tout, qu’il aimerait y rester toujours. Mais c’était impossible, cela, il le savait. Et puis, il y avait toujours des choses intéressantes dans ce monde, malgré tout. Les rencontres, les bons gâteaux, toutes ces petites choses qui faisaient parfois du bien n’existaient pas vraiment dans son monde. Elles n’étaient que vaguement suggérées, un peu comme la lumière du soleil qu’il essayait de se représenter, sans vraiment y parvenir.
Le feu-follet finit par rouvrir les yeux. Il n’avait guère envie de s’endormir. Il n’aimait pas dormir le jour. Et puis, la lumière qui subjuguait la salon était tout de même bien agréable, et plutôt jolie, il n’allait tout de même pas rater cela.

De plus, la porte venait de s'ouvrir, brisant quelque peu l'étrange silence présent dans le salon. Orwell tourna ses yeux vers l'entrée, attendant de voir surgir une nouvelle personne qui allait très probablement s'asseoir, ouvrir un livre ou simplement écrire dans un carnet. Ou peut-être ne rien faire du tout aussi.

awful pour Epicode
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Abbie
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Ce qu'il faut savoir
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Abbie
Dim 1 Avr - 11:59

Lentement, sûrement, le cliquetis incessant de l’horloge résonnait dans le vide glaçant de la chambre que tu hantais. Cette chambre, tu n’y vivais que depuis quelques jours et tu en avais déjà fait un refuge dans lequel tu restais, pensive et lascive, sur le matelas moelleux de ton lit où s’étendait une petite couverture violacée. Ton petit cocon était sobre, tu n’avais pas encore décoré la petite table de chevet qui réclamait toujours une petite plante ou n’importe quel objet susceptible de la rendre utile ; et les murs vides espéraient encore que tu y accroches tes médiocres dessins réalisés à la va-vite avec de l’aquarelle trouvée dans un coffre égaré ; ou des posters que l’on aurait pu t’offrir lors de ton arrivée pour raviver une petite chaleur humaine dans ton petit corps glacé de porcelaine.

Étendue sur le lit étroit, l’ours en peluche de Papa emmitouflé dans les larges pans de ta robe légèrement bouffante que tu refusais de quitter, tu avais posé les yeux sur le plafond. La plupart du temps, tes paupières évitaient de se fermer toutes seules, craignant encore la vision de cet atelier froid ; mais cette fois, tu avais fermé les yeux avec toute la conscience et la lucidité dont tu pouvais faire preuve.

Le néant de cette pièce remplie de poupées immobile ne te manquait toujours pas après ces quelques jours passés loin de cet endroit. En fait, même si tu avais la possibilité d’y retourner, tu ne le ferais pas. Ce lieu était le premier ayant assisté à ta naissance, et ce fut le premier à observer les premiers pas qui t’avaient conduit à fouiller parmi les grandes étagères disposées ça et là. Cependant, tu ne pouvais t’empêcher d’éprouver un petit malaise à la seule pensée que celui que tu considérais comme un père allait peut-être revenir ; et qu’il allait trouver un atelier vide à son retour. Cette émotion, fut-elle liée au regret, laissait un vide dans ta poitrine déjà bien creuse.

Balançant ton poids sur le côté, tu basculas sur un pied puis sur l’autre avant de finalement t’asseoir sur le bord du petit lit qui était le tien. Ce n’était probablement pas une bonne idée de penser autant à ta vie passée, quoi que la simple pensée ne fut pas assez pour t’émouvoir ; d’autant plus que tu savais pertinemment que personne n’y attendait ton retour.

Enfilant tes petites chaussures cirées noires et attrapant le petit carnet que tu avais trouvé, tu quittas la chambre, ton ours lové dans tes bras.

Vagabondant à travers les grands couloirs sombres qui semblaient s’étendre à l’infini, passant devant les larges escaliers craquants qui devaient sûrement ne jamais s’arrêter ; ton voyage te mena devant la porte de ce qui semblait être une salle de repos où tu n’avais encore jamais mis les pieds. Saisissant la poignée, tu entras dans un grincement sourd qui devait sûrement avoir alerté tous les habitants se trouvant dans la pièce de ton arrivée.

Rapidement, tes yeux firent un tour pour analyser l’endroit : une pièce assez grande, bordée par de grands rideaux mauves qui obstruaient le peu de lumière émanant de l’extérieur de la bâtisse ; quelques tables où se trouvaient certaines personnes jouant avec des rectangles de papier qu’ils posaient sur la table, ce qui semblait les amuser fortement ; et des canapés que tu avais sommairement comptés.

La pièce comptait bien d’autres meubles en tout genre, mais tu avais préféré les ignorer pour t’approcher d’une grande armoire imposante. Ouvrant chaque tiroir, fouillant chaque petit recoin en quête d’un fusain, d’une mine de plomb, de crayons de couleur ou tout ce qui pouvait te permettre de dessiner dans le carnet que tu avais amené avec toi ; tu te retrouvas fort dépourvue quand les crayons ne furent plus.

Balayant un ultime regard dans la salle, tes yeux se posèrent sur un garçon non loin de toi. Tu marchas discrètement vers lui avant de tirer un pan de son t-shirt pour l’alerter de ta présence et du fait que tu lui voulais visiblement quelque chose.

Crayon,” lanças-tu avec une petite voix dont l’intonation questionnant allait peut-être le mettre sur la voie. Avec un peu de chance, il en avait sur lui ou bien connaissait un endroit où tu pourrais te procurer du matériel.

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Orwell Grëtta
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Orwell Grëtta
Dim 1 Avr - 17:00


[PV Abbie] Hors du monde  9r9p

Hors du Monde

Feat Abbie & Orwell


         Orwell n'aimait pas vraiment la présence des autres. Non, ce n'était pas tout à fait juste. En soi, la présence des autres ne le dérangeait pas mais ce qui l'agaçait surtout était de devoir faire la conversation, parler de choses inutiles, et tout ce tralala d'idioties qui n'en finissait plus. C'était seulement pour cela qu'il aimait la solitude et se confortait dans un monde qui n'appartenait qu'à lui, songeant à des choses abstraites, tourbillonnant dans des plaines infinies de couleurs, de lumières et d'obscurité. C'était cela qui lui plaisait. Là bas, personne à qui parler, personne qui ne le dérangeait en parlant de formalités ou de choses et d'autres, sans grande valeur.
En réalité, il arrivait parfois à Orwell de trouver une conversation intéressante avec certaines personnes. Mais ces fois là étaient rares, presque inexistantes. Trouver quelqu'un qui, comme lui, n'aimait pas les conversations banales, ce n'était pas chose évidente. Mais toujours est-il que cela arrivait de temps à autres.

Ce jour là, dans le salon, il n'avait trouver personne. Et la petite personne qui était rentrée dans la salle en faisant grincer la porte n'avait pas vraiment interpellé le jeune homme qui retourna rapidement dans son monde. Après tout, elle n'allait sûrement pas venir le voir, personne ne le remarquait vraiment et puis il ne donnait pas forcément envie d'engager une conversation avec. Ainsi, Orwell replongea tout son esprit ailleurs, loin de tout.
Il était si bien, il voguait, dans un océan de choses étranges, et personne ne l'embêtait. Il n'existait aucune angoisse, aucune peur, seulement une plénitude intense, et une sérénité si grande qu'Orwell ne parvenait à la trouver nul part ailleurs que dans son esprit. Même cet étrange manoir lui filait parfois la frousse ou le stressait. Mais il ne pouvait se plaindre, au moins, il avait quitté le monde réel qui n'avait été qu'un lourd fardeau toute sa vie durant.

Quelqu'un tira sur son tee-shirt, le ramenant subitement à la réalité. Son monde imaginaire s'effaça aussi vite qu'il était venu mais le jeune homme ne s'énerva pas. Il pourrait y retourner à tout instant. Ce qui l'ennuyait, c'était de savoir qu'il allait probablement devoir parler, dire un mot inutile, et rien que d'y penser, cela l'embêtait. La petite personne parla. Pas grand chose. Visiblement, elle souhaitait un crayon. Le jeune garçon esquissa un faible sourire. Au moins, elle ne cherchait pas à lui engager une longue conversation, c'était déjà ça.
Orwell la regarda un instant. Elle était vraiment petite et toute mignonne, un peu comme une poupée fragile habillée d'une étrange robe n'appartenant pas à notre époque. Ses cheveux blonds semblaient être doux et ses grands yeux curieux le regardait, attendant une réponse à sa question qui n'en était pas vraiment une d'ailleurs.
Dans ses bras, un petit ours en peluche lui tenait compagnie. Orwell ne quitta pas son tout petit sourire et fouilla dans ses poches. Il avait toujours un stylo ou deux avec lui. Il trouva effectivement un crayon de papier miraculeusement taillé et il trouva même une gomme dans la poche de son pantalon. Le jeune garçon se pencha vers la jeune fille, tenant les deux objets du bout des doigts.

-Tiens, dit-il, je te prête même une gomme si tu veux.

Habituellement, il n'aimait pas trop prêter les choses. Non pas qu'il soit égoïste, mais c'était plutôt la peur qu'on ne lui rende jamais qui le rendait sceptique. Mais cette fois-ci, le feu-follet n'hésita pas. Après tout, elle n'avait pas l'air méchante, et puis il aimait bien les gens qui dessinaient. Il le faisait parfois, mais il ne faisaient que des choses abstraites, qui ressemblaient étrangement au monde qu'il s'était fondé, très loin, dans son esprit.
Et puis, si elle restait pas loin pour dessiner, il n'aurait pas à chercher son crayon et sa gomme dans tout le manoir. D'ailleurs, même si elle décidait d'aller ailleurs, il n'aurait, en théorie, pas trop de mal à la retrouver.
Orwell replongea un instant dans son monde. Il existait toujours. Il avait parfois peur de l'oublier en revenant dans la réalité, mais cela était impossible. Son imagination était si grande qu'il ne pouvait pas l'oublier. A moins qu'il ne développe une maladie, ou qu'il meurt, tout simplement. Cela l'attristait d'ailleurs, de se dire que son monde disparaîtrait avec lui. Mais d'un autre côté, c'était mieux ainsi, il ne voulait pas que quelqu'un d'autre le connaisse. D'ailleurs, cela aussi était impossible.

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